Nous regroupons sous cette adresse les vins de négoce de la célèbre maison d’Ampuis. La rigueur de sélection dans les approvisionnements de Marcel Guigal – et désormais de son fils Philippe – n’a d’égal que leur souci d’amener chaque vin au bout d’un cycle complet d’élevage. Pour comprendre cette démarche qui ne s’est pas construite en un millésime, il suffit de déboucher une bouteille du simple côtes-du-rhône rouge Guigal, assemblage d’achat en Côtes du Rhône, Côtes du Rhône Villages et même de crus dans les petits millésimes. La qualité de cette appellation fourre-tout est vraiment rehaussée. Dans les crus rouges, l’élevage en fût et en foudre dure généralement 24 mois et au-delà, avec peu de fûts neufs, 20 % dans les grands millésimes.
Les vins : en blancs, le côtes-du-rhône séduira par son Viognier dominant. Il n’est pas entêtant. La trame est équilibrée, mais manque un peu d’allonge. Le Crozes-Hermitage blanc est bien réussi pour le millésime, il reste frais, digeste, avec une bouche harmonieuse. Nous le préférons au saint-joseph qui est un peu plus débordé en bouche par la vinosité. L’Hermitage 2012 est ample et ferme, les beaux amers en finale lui donnent de la droiture. Le boisé farde un peu la palette aromatique. Ce n’est pas le cas du Condrieu qui se montre ouvert, finement défini par le côté glycine et bergamote. La bouche est bien gérée. En rouges, le côtes-du-rhône dévoile une bonne mâche pour une simple appellation. Les deux 2013 possèdent l’empreinte de graphite et la fraîcheur du millésime. Si le Crozes se montre un peu plus dissocié et anguleux sur la fin de bouche, nous saluons l’excellente harmonie du saint-joseph et sa parfaite gestion de l’élevage. L’Hermitage est plus fardé par le bois mais reste fin et équilibré en bouche. Le côte-rôtie est plus harmonieux, avec une trame plus ronde et des tanins bien mieux intégrés. Le Gigondas est un vin sérieux, bien constitué, au fruit gourmand.