Le domaine s’étend sur 20,5 hectares pour le Châteauneuf-du-Pape et 11,5 hectares de Côtes-du-Rhône. Le parcellaire en AOC Châteauneuf-du-Pape est très morcelé du lieu-dit « Palestor » au nord, en passant par « Chemin de Sorgues », « Les Marines », « Le Moulin à Vent », « Les Parrans », « Les Cabanes », « La Font du Pape », « Coste Froide », « les Blachières », « Bois Seneseau », « Montalivet », « La Crau », « Les Bousquets », « Pied de Baud » et « Bois Dauphin ». Les expositions, les mésoclimats et les sols sont très variés (colluvions à quartzites, sables et grès mollassiques, argiles marines,…), se prêtant plus favorablement à un cépage ou donnant des expressions très différentes d’un même cépage. Pour les rouges, le Grenache est ici roi et domine largement l’encépagement, suivi par la Syrah, le Mourvèdre et le Cinsault puis à titre de « guest star », la Counoise, le Vaccarèse, le Muscardin, le Picpoul Noir et le Terret Noir. Pour les blancs il n’y a pas vraiment de cépage dominant. Bourboulenc et Roussanne se partagent les 4/5 de l’encépagement, le Grenache Blanc, le Picpoul Blanc et le Picardan. Le parcellaire en AOC Côtes-du-Rhône est plus resserré, comprenant des vignes sises dans les lieux-dits voisins : « La Blancherie », « Montueil », « La Levade », « Serre de Catin », ce qui n’exclut pas une hétérogénéité des sols et des mésoclimats. Grenache et Syrah se partagent la majorité de l’encépagement complétés par le Carignan, le Cinsault, le Viognier et les Clairettes roses et blanche. La culture de la vigne est raisonnée …La grande majorité des vignes est labourée, la quasi-totalité du vignoble de Châteauneuf-du-Pape est confusé, évitant ainsi l’emploi d’insecticides. La vendange se fait en caisses.
Traduire la diversité des cépages et des sols, canaliser la puissance solaire du climat méditerranéen afin d’élaborer des vins au profil certes sudiste mais sans sacrifier à l’élégance, telle est la mission du maître de chai.
Ici pas de dogme. L’observation du vignoble et la climatologie orientent les décisions : ordre de ramassage des parcelles, assemblage de plusieurs parcelles et cépages dans une même cuve, éraflage ou non, léger foulage ou non,…
Les vins rouges sont travaillés par délestages et remontages sans recherche d’une extraction maximale. De nombreuses dégustations décident du travail à accomplir et de la durée de cuvaison. Jus de presse et jus de goutte sont élevés séparément en cuve béton puis assemblés au bout de quelques mois et logés en cuves, foudres et pièces, le pourcentage de chaque contenant variant suivant le millésime.
Les raisins blancs sont vendangés en début de matinée, pressés à l’aide d’un pressoir pneumatique et laissés en débourbage statique une nuit.
L'assemblage des différents cépages peut se faire dès la récolte, durant la phase de fermentation ou lors de la phase d'élevage. Le choix du contenant, cuve inox ou fût, et le pourcentage de chacun, est adapté au millésime. La fermentation malolactique n'est pas recherchée.