0,00 € la bouteille
Cru | Châteauneuf du Pape |
Millésime | 2011 |
COULEUR | Rouge |
NOTE PARKER | 92 |
Format | Bouteille de 75cl |
La robe est pourpre sombre. Le nez est déjà bien ouvert, sur des notes de cerise kirschée, de cacao, légèrement fumé et épicé. La bouche est suave et charnue, très concentrée aux tannins corsés et à la longue finale bien épicée
Attention : dernières pièces disponibles !
Date de disponibilité:
Le 22 mars 2016, un grand Monsieur du vin s’en est allé. Triste nouvelle pour tous les amoureux du vin, Henri Bonneau ne vinifiera plus. Il aurait vinifié son 60ème millésime cette année avec toujours la même passion qui lui a toujours réussie : l’amour du vin. Le "dinosaure" Henri Bonneau incarnait la 12ème génération éponyme à avoir le privilège, et surtout la force, de travailler les 6 petits hectares de gros cailloux et de vieux grenaches situés au cœur de Châteauneuf-du-Pape. Né en 1938, il réalisa son 1er millésime en 1956 à l’âge de 18 ans. Vinificateur de génie, il restera à jamais quelqu’un de différent et décalé du reste du monde. En témoignent ses très longs élevages réalisés jusqu’à parfaite maturité dans des durées inégalées de 6 à 10 ans en vieux fûts bourguignons de 15 ans d’âge et plus. Le petit chai du grand Monsieur date du XVIIème et est tout simplement situé sous sa maison au cœur de Châteauneuf-du-Pape, une proximité idéale qui lui permettait de gouter ses fûts tous les jours et ainsi, de commercialiser les millésimes qui lui semblent matures. La date de commercialisation des millésimes matures, personne ne peut le décider, sauf le vin !
Henri Bonneau c'était quelque chose comme : « Cette année, la cuvée Réserve des Célestins 2010 ! Peut-être que l’année prochaine on vous proposera un 2008 ou un 2012» ou même « La seule règle, c’est qu’il n’y a pas de règles », ou encore, « C’est la dégustation qui décide toujours, dans le même lieu, le même récipient, la même heure ».
Sur les six hectares du domaine, 1/3 se trouve sur le fameux terroir de La Crau, avec comme cépage majoritaire le Grenache, représentant 90 à 100% selon les cuvées. On peut également retrouver la Counoise, le Mourvèdre et le Vaccarèse. Les fermentations sont longues, en cuves béton, avec des levures indigènes et les grappes sont peu ou pas égrappées. La vigne est conduite de manière traditionnelle et en agriculture raisonnée, sur les fameuses terres de galets roulés. Ces galets emmagasinent la chaleur de la journée pour la rediffuser durant la nuit, permettant ainsi des maturités exceptionnelles. C'est peut-être le secret de la superbe concentration de ses vins qui réside aussi dans les rendements, en moyenne du 10 à 12 hectolitres par hectare, soit 2 à 4 fois moins que ses confrères !
Grâce à cet élevage traditionnel et en même temps très atypique, grâce à cette conduite de vigne peu interventionniste, mais très rigoureuse, grâce à cet homme au palet magique que les vins deviennent Nectars !
En quelques mots, les vins d'Henri Bonneau ce sont des concentrations exceptionnelles, un fruit très mûr, de la noblesse et du rustique, des tanins toujours très satinés, une forte buvabilité et un énorme potentiel de garde. Il va sans dire qu’avec les infimes rendements, et la mise en vente un peu aléatoire, il est plus que difficile d’obtenir l’un de ses précieux flacons. Depuis sa disparition, les crus s’arrachent littéralement.
Aucun avis n'a été publié pour le moment.