Domaine de La Janasse Cuvée XXL 2019 Châteauneuf-du-Pape - Aimé Sabon

2019, UN MILLÉSIME SUPERBE, HAUT EN COULEUR

Après les nombreuses pluies qui ont marqué le printemps 2018, le millésime 2019 entérine un retour à la normale de la pluviométrie printanière.

Les pluies d’automne-hiver (460 mm) ont lancé la période végétative et doté les sols de bonnes réserves en eau. Les mois d’avril et mai ont été relativement frais, marqués par des périodes de croissance active suivies de ralentissements, phénomène qui peut engendrer de la coulure. La saison végétative a été très sèche avec seulement 158 mm de précipitation (contre 530 mm en 2018 et 185 mm en 2017). Cette période a aussi été très chaude, sept jours sur dix dépassants les 30°C entre le 1^er juin et le 15 septembre. Fin juin une semaine de canicule s’est installée sur la région, avec un maximum atteint le 28 juin (44,3°C à Carpentras).

Face à ces excès climatiques les feuillages se sont plutôt bien comportés. Le déficit hydrique a plutôt impacté la taille des baies qui sont restées tardivement très petites. Aux vendanges les raisins présentaient un bel état sanitaire mais un rendement en jus assez faible. La pluie de 15 mm le 18 septembre fut bienvenue et permis aux grenaches d’atteindre leur maturité phénolique. Les rendements sont en légère progression par rapport à la moyenne de ces dernières années.

Aimé, le bâtisseur

En 1967, Aimé Sabon revient de son service militaire. Il reprend les vignes de son père (qui apportait ses raisins en cave coopérative) et de son beau-père (qui vendait le vin au négoce).
En 1973, Aimé construit sa propre cave. Ainsi nait le Domaine de la Janasse, du nom de la ferme familiale qui se trouvait à Courthézon, au lieu dit « La Janasse ». Aimé est ambitieux. Conscient de détenir un fabuleux terroir, il ne cesse d’agrandir le domaine en acquérant de nouvelles parcelles. De 15 hectares hier, La Janasse occupe aujourd’hui 90 hectares.

La relève

En 1991, après un BTA en viticulture et œnologie à Beaune et un BTS en commercialisation à Mâcon, Christophe Sabon rejoint son père qui, d’entrée, lui laisse les clés de la cave. Sous son impulsion, La Janasse arbore différentes cuvées, conquiert de nouveaux marchés et s’inscrit durablement dans son époque.
En 2001, Isabelle, la sœur de Christophe, œnologue diplômée de la faculté de Toulouse, intègre l’équipe en 2001. Avec Hélène, l’épouse d’Aimé et la maman de Christophe et Isabelle, la famille est réunie à La Janasse, qui devient, en quelques années, l’un des fleurons de Châteauneuf-du-Pape.

Le bon raisin au bon endroit

De par sa structure éclatée (plus de soixante parcelles), le domaine de La Janasse s’étend sur une véritable mosaïque de terroirs . Un travail d’étude et de recherche minutieux sur les sols, leur exposition et les microclimats a permis d’organiser de façon idéale le vignoble. Les cépages blancs et les syrah sont plantés de préférence sur des sols sablo-calcaires et exposés nord-est, afin d’en préserver la fraîcheur, l’acidité et la finesse. Les mourvèdres plantés sur des sols argilo-calcaires recouverts de galets roulés obtiennent un très bon niveau de maturité.

Cette dispersion des terroirs apporte une grande complexité dans les assemblages. Elle légitime aussi les cuvées particulières que sont Chaupin, Les Garrigues, Terre d’Argile et Terre de Bussières. Par exemple, nous produisons sur des terroirs tardifs Chaupin et Les Garrigues, des cuvées 100% grenache, le cépage roi des Côtes du Rhône méridionales. Pour nous, le grenache n’atteint son plein équilibre que sur des sols froids. Sur les terroirs plus chauds, sa générosité doit être tempérée par le mourvèdre et la syrah.