55,61 € la bouteille
Cru | Cornas |
Millésime | 2021 |
COULEUR | Rouge |
Format | Bouteille de 75cl |
La Combe de Chaillot qui correspond au bas du coteau, avec des sols assez profonds et sableux, résultant de l’accumulation des éléments descendus de la colline. C’est ce vin qui civilise quelque peu l’assemblage final.
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Chaque fois qu’il lève les yeux, ils sont là. Surplombant la vallée du Rhône. Exposés au sud. Parfois argileux ou sablonneux. Tantôt calcaires ou granitiques. Loess blonds. Loess blancs. Et des pentes de 10 à 20 % ! Les sols de Cornas n’en finissent pas de se révéler à Guillaume Gilles. Il y travaille traditionnellement la syrah. Ses sols sont travaillés de façon traditionnelle. Mécaniquement. Au piochon. Et à la chenillette. La biodiversité y est préservée. Talus à tailler. Massifs de mûres. Mais cet amoureux fou des terroirs a également acquis une parcelle de gamay. Dans la Vallée du Doux, plus à l’ouest. Chaque année, naissent de ses terres pentues et montagneuses cinq cuvées d’exception : Le VDT gamay « LES MASSARDIÈRES », le VDF « Les PEYROUSES » blanc, le CdR « Les Peyrouses » rouge, le cornas sur Chaillot et la cuvée « Nouvelle R » sur les Rieux.
Guillaume Gilles est un jeune vigneron de 40 ans qui exploite aujourd’hui 5ha de vignes. C’est un enfant du cru, qui a d’abord été stagiaire chez Robert Michel chez qui il a d’ailleurs encore sa cave d’élevage, avant de voler de ses propres ailes. Ce dernier lui avait proposé à ce moment là de reprendre une partie de ses vignes, La Geynale ayant été récupérée par Vincent Paris.
C’est donc chez Robert Michel, qui est arrivé en fin de visite, que nous avons rencontré Guillaume, avant d’aller chercher les vins dans son chai qui lui sert de cuvier et de lieu de stockage. Le temps étant détestable le jour de notre passage, je n’ai pas pu prendre de photos du magnifique amphithéatre que constitue Chaillot, mais j’espère que ce n’est que partie remise!
La parcelle de Chaillot est très granitique, mais présente aussi des argiles, du calcaire et du loess par endroits. en bas de coteau, le sol est plus profond. La densité de vignes est de 5000 à 6000 pieds/ha, ceci s’expliquant par la perte de place occasionnée par les terrasses d’un côté et les taillis/bosquets présents pour tenir les terrasses de l’autre côté. Ce sont des vieilles vignes plantées en 1976 par Robert Michel et quelques vieilles vignes plus que centenaires. L’orientation de la combe varie de sud-est->sud->est-> léger repli ouest-> sud-est
Ici, Guillaume sépare trois terroirs spécifiques en vinification.
La parcelle Les Rieux a été achetée en 2010 en plus d’une partie en location n’est pas encore entièrement en production, car elle a été plantée entre 2012 et 2014. Elle sert à produire la cuvée Nouvelle R (jeu de mots pour aire, ère, air et Rieux…). Elle est faite de granit très décomposé à gros grains de quartz (comprendre gros cailloux). Pour Guillaume, avec le réchauffement, Rieux a plus de potentiel que Chaillot. C’est une parcelle orientée est (avec des inflexions nord est et sud est), peu pentue car située en haut de la crête. L’ensoleillement est permanent et l’altitude plus importante de 200m par rapport à Chaillot en fait un terroir plus frais: les statistiques phénologiques montrent une maturité plus tardive de 15j.
La parcelle des Peyrouses produit 1500 bouteilles/an à partir de très vieilles syrah plus que centenaires. Elle possède un sol fait d’argiles, de sable et de galets sur 30cm, puis de gros galets en dessous: c’est une terrasse alluviale du Rhône.
La parcelle produisant le VDT blanc, complantée en 2/3 Marsanne et 1/3 roussanne est sensiblement identique à celle-ci
La parcelle de gamay est située entre Colombier-le-Vieux et Bozas, entre 400 et 500 mètres d’altitude. Le sol est composé de sable très fin sur un socle de granit jeune et très dur. Pour Guillaume, avec un tel profil, on se rapproche plus d’expressions de gamay du Forez que du Beaujolais, impression confirmée à la dégustation.
A noter que sur les plantations qu’il a réalisées lui même (Rieux par exemple), Guillaume Gilles est plus proche des 8500 pieds/ha (120×100).
Guillaume travaille ses sols et fait le maximum pour préserver la biodiversité de ses parcelles (entretien des haies des Terrasses par exemple, qui servent de refuge à de nombreuses espèces). Il faut noter qu’à Cornas, 80 à 90% des exploitations travaillent leurs sols et n’ont plus recours à des herbicides, ce qui est assez rare pour être souligné.
Guillaume garde le couvert en été, ce qui nécessite une attention soutenue.
Pour tous ces travaux, le domaine compte 1,5 employé et quelques saisonniers le printemps et l’été. Sur Rieux, le travail est fait au treuil alors que sur Chaillot, Guillaume utilise une chenillette (petit chenillard) et la pioche là où il ne peut accéder… Un sacré boulot donc, sachant que les traitements se font également à dos d’homme.
Les vinifs se font bien sûr en levures indigènes avec un sulfitage minimal: 2 g/hl à l’encuvage +1 g/l à l’entonnage et enfin 2 g/l à la mise. Au final, à la mise on est aux alentours de 60mg/l de soufre total. l’usage de bois neuf est minime (en 2016: 12% et en 2018 un seul fût neuf!)
Nous avons ici découvert un vigneron jeune et talentueux, dont les vins sont tous dotés d’un superbe équilibre et de beaucoup de fraîcheur, comme il s’en fait malheureusement trop peu sur Cornas. Imatient également de regoûter le Cornas Nouvelle R en bouteille au printemps!
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