Bezon Amelie Saint Joseph rouge 2021

Vignoble au sein de la famille

Le grand-père Chopard doit être fier de sa petite-fille Amélie Bezon. La fillette qui l’accompagnait dans les vignes a grandi, et repris le flambeau. Le vignoble revient au sein de la famille. Amélie a du tempérament.

Attachée à son terroir, son village et à une famille très unie, la jeune femme a construit avec ténacité le renouveau de ce patrimoine familial, celui du grand-père disparu, estimé et aimé.

Après un baccalauréat S, un passage à l’université en biologie, elle passe un BTS agricole spécialité viticole, œnologie en 2010 prolongé par une licence pro en 2011, elle est engagée à la coopérative de Tavel, spécialisée dans les vins rosés du sud-est et y reste cinq ans. Aujourd’hui, elle dirige le service qualité de l’Union des jeunes viticulteurs récoltant à Vercheny dans le Diois, producteurs de la célèbre Clairette. Poste à responsabilités qu’elle occupe toujours en parallèle de son activité vigneronne de Vion. Il lui a fallu patienter pour récupérer les terres du grand-père Chopard. En 2020, soutenue par les siens, elle se réapproprie ses premières vignes avec 1,5 hectare, incluant 1 ha en AOP Saint Joseph  planté en Syrah et Roussanne. Une autre partie est en cours de défrichage. Amélie pourra très prochainement travailler 2,5 ha. En 2021 sa production a atteint 2 400 bouteilles, en 2022, elle passe à 6 000 bouteilles. Pour l’instant, la production est écoulée par la vente directe, lors de portes ouvertes organisées dans son chai à Vion, à l’occasion de festivités ou au cours des prochains mois d’été. Sa première commercialisation a été largement contrariée en 2020-2021 par la crise sanitaire. Début 2023, les hausses en énergie et chez les fournisseurs n’ont rien arrangé. Amélie compte structurer progressivement sa distribution, au moyen d’agents commerciaux introduits dans le réseau des cavistes et des restaurateurs, tout en poursuivant la vente directe à la cave de Vion. Aidée par sa dotation Jeune agricultrice, et des fonds privés, la jeune vigneronne a investi dans une cave, des cuves inox de vinification et des fûts. Seul demeure, en attente un équipement pour l’embouteillage et l’étiquetage. Au total environ 100 000 € ont été investis. Quant à son intronisation à la confrérie de la Jolie Treille de ce mois de mars, accompagnée de l’hébergement de la statue de Saint-Joseph, Amélie nous confie : « J’ai été fière en tant que femme et vigneronne d’être choisie par ma profession ». La jeune femme affirme qu’à terme, dans un avenir proche :  » Mon but est de pouvoir vivre de mon métier de vigneronne. ». C’est tout ce que l’on peut souhaiter à Amélie Bezon.