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Cru | Saint Joseph |
Millésime | 2018 |
COULEUR | Rouge |
Format | Bouteille de 75cl |
Attention : dernières pièces disponibles !
Date de disponibilité:
Par Antonio Mafra - 25 juil. 2017 à 05:01 | mis à jour le 25 juil. 2017
Passionné d’agriculture, Cyril Milochevitch, aujourd’hui âgé de 25 ans, a suivi un parcours classique. Un bac S en poche, ce pêcheur à la mouche part à Montpellier, où il décroche son BTS viticulture en parallèle à un diplôme national d’œnologue et à une licence de chimie. Il fait ses stages pratiques à Sommières (Gard) et chez Jean-Luc Colombo, en Ardèche. « J’avoue être même allé en Corse… pour faire de la bière. Je compte bien en faire un jour ».
Lorsqu’il s’installe en 2014, ce randonneur n’a pas encore fini son cursus. « Une semaine sur deux, je faisais l’école buissonnière »
Sans capital pour acheter des terres, il convainc Sylvain Bernard, propriétaire du domaine de Fauterie, de lui céder deux hectares de blanc en location. Depuis, l’exploitation s’est agrandie de 0,5 ha en rouge. Dans la foulée, il crée le domaine de la Sarbèche, un nom qui associe les origines serbes de sa famille, l’Ardèche et la bêche.
« Pour moi, l’avenir du saint-péray est en altitude »
Aujourd’hui, à l’aube de son troisième millésime, Cyril Milochevitch n’a pas renoncé à ses rêves. « Je veux racheter une ferme avec une habitation sur un terrain où je pourrais planter mes vignes comme je le souhaite, de préférence sur des pentes où le raisin est meilleur. Pour moi, l’avenir du saint-péray est en altitude, explique-t-il. Je voudrais vendre le maximum de ma production aux particuliers plutôt que d’exporter des palettes en Chine. J’ai besoin de l’avis de ceux qui goûtent mon vin. Seule la relation avec les clients vous permet d’évoluer, même si je sais le type de vin que j’aime ».
Le domaine de la Sarbèche ne propose qu’une cuvée, vendue 15 €. « Je m’inscris à contre-courant de l’appellation, reconnaît-il. Je cherche à faire des blancs plus proches des bourgognes que des crus du sud de la France ».
Le jeune papa prévoit encore deux années de vaches maigres avant que son exploitation ne soit viable. « J’en ai passé autant à aller travailler chez les autres. Et encore, j’investis tout ce que je gagne. » L’avenir dépend en partie des banques, plutôt conciliantes à son égard, et de l’inflation du foncier.
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