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Cru | Jura : Cotes du jura |
Millésime | 2018 |
COULEUR | Rouge |
NOTE PARKER | 93 |
Format | Bouteille de 75cl |
Parfums excitants, douceur aérienne du jus, tension malgré la pulpe sucrée du fruit, caractérisent ce pinot noir. (RVF, millésime 2018, noté 17,5/20)
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Jean-François Ganevat, dit "Fanfan" est une figure du Jura. Cap au sud, dans le Revermont, un coin préservé où ne poussent pas que les pommes de terre... Passé par le sillage de Chassagne-Montrachet, Fanfan ne cache pas une parenté, de style tout du moins, avec les grands chardonnays de Bourgogne. Le vignoble de 9 hectares et ses 25 cépages donnent lieu à des sélections parcellaires converties en autant de vins qu'il faut. Les vignes de 50 ans représentent un tiers des surfaces et les sélections massales sont ici la règle. Depuis 2005, Jean-François Ganevat travaille selon les principes de la biodynamie. Et sans lésiner sur les moyens humains : un homme par hectare travaillé ! Le résultat est purement éblouissant. Tous les vins cités ici ont été dégustés sur fût au domaine (donc avant la mise en bouteille), faute de disponibilité immédiate. Ce n'est qu'un aperçu de la gamme. À côté de cela, Jean-François et sa sur Anne ont créé un négoce en achat de raisins (25 000 bouteilles produites en biodynamie, autour de 103 cuvées !) tout autant iconoclaste que l'esprit des lieux, qui donne de jolis vins de fruit d'assemblage en Vin de France, remettant au goût du jour quelques vieux cépages. Dune rare complexité, les blancs ouillés de ce domaine frôlent la perfection. Longilignes, racés, filant comme l'eau de roche, ce sont de petits joyaux de précision. Même sur le jaune, Ganevat excelle, grâce à des vignes de plus de 80 ans. En crémant aussi la réussite est au rendez-vous, de même que sur les liquoreux, présentés hors appellation (sul-q et pmg) ; quel enchantement ! Les rouges claquent de fruit sur la jeunesse, toutefois certains nécessitent une aération préalable. Ne manquez pas non plus le Macvin : de toute beauté ! (Bettane & Desseauve, producteur de très haute qualité, noté 4*/5)
Jean-François Ganevat est revenu en 1998 dans le Jura, dans la combe de Rotalier, après de longues années à Chassagne-Montrachet, chez Jean-Marc Morey. Le domaine familial est riche en vieilles vignes et en diversité de terroirs. Fidèle à la philosophie des vins naturels sans pourtant s'en revendiquer, le vigneron maîtrise parfaitement la biodynamie et a affiné ses talents de vinificateur. Il s'est forgé une image très personnelle de ce que doit être un grand vin : chaque sélection parcellaire possède une personnalité bien singulière, avec des harmonies et des tensions variées qui reflètent les terroirs. Grâce à des rendements faibles, un travail considérable à la vigne et à une meilleure gestion dans la pureté des vins, les rouges, élevés de plus en plus en amphores, atteignent désormais un niveau remarquable, aussi aboutis que les blancs. Citons également le sublime vin jaune et l'incomparable Les Vignes de mon Père, élevé pendant dix ans. De nouvelles cuvées arrivent, issues des vieux cépages locaux oubliés, complantés à haute densité sur les coteaux... Les vins des derniers millésimes n'ont jamais été aussi bons, révélateurs de la qualité époustouflante que le Jura peut atteindre. Une troisième étoile vient cette année récompenser l'ampleur et la qualité du travail accompli, ne concernant que les vins du domaine, car l'activité de négoce originale et foisonnante (des dizaines de cuvées...), certes qualitative, ne saurait prétendre au même niveau.
Les vins : encore en gestation, les rouges 2018 retranscrivent toute la générosité du millésime. Merveilleuse évocation de fraises sucrées, le Poulsard tapisse la bouche de sa gourmandise ; le pinot noir En Billat, nimbé de sublimes parfums floraux, se pose quant à lui sur le palais avec une douceur gracieuse, véritablement ailée. Élevés plus de trois ans sur lies, sans ajout de soufre, les chardonnays 2016 affichent des profils étirés et patinés. Ces matières premières exceptionnelles de densité et de vigueur offrent des personnalités complètement jurassiennes ; il ne viendrait pas à l'idée de parler ici de vin “floral”, “ouillé” ou “à la bourguignonne”. Ce sont de grands vins de terroir du Revermont, la réappropriation de l'identité est totale. Grusse en Billat et Les Grands Teppes impressionnent particulièrement par leur richesse presque confite, leur profondeur de goût, l'allonge qu'accompagne une veine acide souveraine. Participant du même esprit, les Savagnins sont tout aussi exceptionnels : tranchant Antide 2016 ; Les Chalasses patiné, profond, éclatant ; inoubliable Les Vignes de mon Père 2008, fascinant dans l'articulation de ses arômes subtilement rassis (noix verte, froment, curcuma...), sa profondeur et son acidité tel un fil de katana. Le jaune 2009 constitue l'apothéose de ce brillant parcours. La richesse du fruit, frôlant le passerillage, lui confère une gourmandise extravagante, exubérante, qui suscite pourtant, et avec quel brio ! les évocations propre au vin jaune : noix, morille, croûte de comté... (RVF, l'excellence du vignoble français, noté 3*/3)
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