61,52 € la bouteille
Cru | Saint Joseph |
Millésime | 2017 |
COULEUR | Rouge |
NOTE PARKER | 93 |
Format | Bouteille de 75cl |
Robe pourpre profonde et brillante. Nez aux arômes élégants de petits fruits rouges et d’épices. En bouche un vin charnu, très complexe. Les tanins sont abondants. On sent une matière première mûre et concentrée. Avec le temps, ce vin se bonifiera sans conteste (6 à 10 ans).
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Date de disponibilité:
Exclusivement en production Saint-Joseph, rouges et blancs, le Domaine Coursodon s’étend sur 16 hectares, 13,5 ha en vins rouges (cépage syrah exclusivement) et 2,5 ha en vins blancs (cépages marsanne et roussanne).
Les vignes sont majoritairement situées à Mauves, berceau du Saint-Joseph, sur un sol granitique, terroir de prédilection pour la syrah. Le reste du Domaine se répartit sur les communes de Glun, Tournon sur Rhône et Saint-Jean-de-Muzols.
A la fin du XIXème siècle, Antonin et son père Jean-Auguste donnent naissance au Domaine Coursodon. Pour faire connaître leur production, Antonin se fait ambassadeur des vins Coursodon et participe régulièrement dès 1930 foire aux foires aux vins déjà réputées de Tain-Tournon.
Dans les années 50, le fils Gustave prend la suite des affaires familiales. Il commence par vendre son vin à Paris, vin qu’il expédie en tonneaux par le train aux cafés de la capitale. C’est alors que Gustave, homme de caractère et de talent, relève un nouveau défi : commercialiser son vin en bouteilles. Gustave fait figure de pionnier.
Au début des années 70, son fils Pierre vient le rejoindre dans l’exploitation familiale. Comprenant que seule la qualité pourra assurer la pérennité de ses vins, Pierre réimplante la vigne sur des parcelles en coteaux autrefois délaissées au profit de vignobles plus faciles à travailler. Mais la qualité et la spécificité des vins Coursodon seront à ce prix d’efforts et d’exigence.
Jérôme, cinquième génération de vignerons, prend place à côté de son père Pierre dans l’exploitation dès le millésime 1998. En élaborant des vins fins et élégants, Jérôme marque le Domaine de son empreinte et se plaît à dire que « c’est la somme des petits détails qui fait la différence ». Si les vins du Domaine Coursodon sont aujourd’hui quasi irréprochables, ils le doivent à cette recherche constante d’excellence qui a animé toutes les générations de Coursodon, depuis Jean-Auguste jusqu’à Jérôme aujourd’hui.
La gamme de Saint-Joseph du Domaine Coursodon se décline en six cuvées.
En blanc, le Domaine possède les cuvées Silice et Paradis Saint-Pierre. Silice rouge, l’Olivaie, le Paradis Saint-Pierre et la Sensonne sont les Saint-Jospeh rouges du Domaine.
Que l’on soit dans l’arène granitique du lieu-dit Saint-Joseph, « sur un chalet de l’Olivaie » ou « dans un coin de Paradis », c’est la même conviction qui a toujours animé les générations de Coursodon pour produire des vins rares et harmonieux.
Autrefois appelé « Vin de Mauves » par Victor Hugo dans son œuvre les Misérables, l’Appellation contrôlée Saint-Joseph fut créée en 1956. C’est à partir des années 70 que le Saint-Joseph conquiert ses lettres de noblesse auprès du grand public. Il le doit entre autre à l’écrivain britannique John Livingstone qui, après avoir notamment goûté les vins du Domaine, en devint un ambassadeur inconditionnel dans son pays et Outre-Atlantique. A Paris, des lieux fameux et réputés tel le célèbre Willy’s Wine Bar, en proposant à leurs clients les vins Coursodon, ont à la même époque contribué à la renommée du Saint-Jospeh.
Sur les coteaux escarpés de Saint-Joseph, le travail de la vigne est un travail d’hommes courageux. Pendant le repos végétatif de la vigne, un apport raisonné d’amendement organique constitue la fumure annuelle nécessaire à la future saison.
En hiver les vignes sont taillées en gobelet.
Au printemps vient le temps de l’ébourgeonnage qui consiste à ne garder que les pousses les plus prometteuses.
Mi-mai, c’est le temps du palissage de la vigne. C’est une méthode de travail longue et spécifique aux vignes plantées sur des parcelles très pentues. La vigne est attachée sur des échalas avec du jonc ou de la paille.
En même temps, les jeunes rameaux sont épillonnés (suppression des entre cœurs) pour favoriser l’aération de la vigne et la pénétration de la lumière nécessaire à la photosynthèse, travail essentiel pour l’état sanitaire du jeune fruit.
Une surface foliaire utile et optimale est recherchée en cisaillant manuellement le plus haut et le moins de fois possible pour favoriser la maturité du fruit.
En début de véraison, la «vendange verte» permet d’affiner et d’équilibrer la charge de raisins.
Tout n’est qu’une question d’équilibre entre le cep et le ciel.
Les vendanges en septembre parachèvent une longue année de travail de qualité : cueillies manuellement, les grappes de raisins sont acheminées aux chais dans des caisses de petites dimensions pour ne pas abîmer le fruit mûr.
Un dernier tri est effectué avant le pressurage pour les vins blancs et l’encuvage pour les vins rouges.
Le pressurage pneumatique doux en vendange entière dure environ trois heures et demie. Les jus s’écoulent par gravité. Le moût est débourbé après 12 heures de décantation à température de la cave. La fermentation alcoolique s’effectue naturellement à 16°C. Les vinifications sont adaptées à chaque terroir. La fermentation malo-lactique s’effectue en cours d’élevage, qui se fait soit en cuve soit en fût avec des bâtonnages hebdomadaires. Ces deux méthodes permettent de tirer à la fois le meilleur du potentiel de la structure du vin et le meilleur des richesses aromatiques des cépages composant le Saint-Joseph blanc.
Pour les vins rouges, les raisins égrappés macèrent à froid environ une semaine à 12°C. Aucune levure n’est apportée. La période de fermentation et de macération s’étalent sur trois à quatre semaines avec 2 ou 3 remontages et pigeages hebdomadaires. Avant le décuvage une macération post-fermentaire à chaud affine l’extraction des tanins. Le pressurage pneumatique et l’écoulage des jus en cave s’effectuent par gravité. Les vins sont entonnés à chaud en pièces et demi muids afin que les fermentations malo-lactique se fassent en fûts.
Les vins blancs et rouges sont élevés pendant une année dans nos chais. Des soutirages effectués régulièrement permettent de contrôler l’évolution des vins. C’est à ce stade qu’interviennent la sensibilité, l’expérience et la culture patrimoniale du vigneron qui compose les assemblages de ses vins.
Après la mise en bouteille, intervient la commercialisation qui va permettre aux amateurs avertis de faire vieillir quelques années dans de bonnes conditions le fruit de tant de travail. Et puis le jour viendra où ces vins seront dégustés. Le travail du vigneron pourra alors à ce moment-là être apprécié à sa juste valeur.
Contrairement à certains terroirs de plaine, nos sols ont la chance de ne pas subir un tassement important.
Premièrement parce que le vignoble est très difficilement mécanisable, donc seul l’homme voire le cheval peuvent crapahuter dans les coteaux.
Deuxièmement, nos sols granitiques, sont des sols de granits décomposés ou de granits altérés. Cela permet au sol de respirer et dans le même temps aux racines des vignes de se faufiler dans les entrailles du granit.
Depuis plus d’une décennie maintenant, le travail du sol et le piochage nous accaparent de plus en plus de temps dans l’agenda de nos travaux viticoles.
En hiver nous pratiquons le buttage.
Cela consiste à relever la terre qui est située au milieu du rang pour la poser sur les pieds de vignes.
Ce travail a pour but de rendre le sol propre, de protéger les pieds de vignes contre le gel ou les baisses de température brutales.
Et surtout d’anticiper et de faciliter le futur débuttage.
Quand le printemps arrive, les bourgeons commencent à exploser puis quelques semaines plus tard on aperçoit la future grappe.
Il faut penser au débuttage.
Cette action consiste (contrairement au buttage) à la mise à nu des plants en enlevant la terre autour du pied de vignes pour qu’il n’y ait plus de concurrence avec l’herbe. Aimant les choses bien faites, pour finaliser cette tâche, un coup de piochon est nécessaire pour enlever les derniers adventices.
Tout au long de la saison végétative, des passages réguliers sont nécessaires pour maintenir le couvert herbacé afin qu’il ne concurrence pas trop la vigne. L’ensemble de ces travaux est guidé par un seul maître, la météo et la pluviométrie du millésime.
Pour un travail soigné de la vigne et du vin, rien n’est laissé au hasard. Il s’agit d’ un travail de tous les instants qui requiert une disponibilité impitoyable. Cette disponibilité à toutes épreuves permet de réagir simplement et promptement aux aléas du millésime.
« Créer un vin est pour moi une réflexion de tous les instants. Mes goûts, mes sensations, mes impressions, mon palais ont évolué avec l’âge. Je tends à produire désormais des vins généreux, puissants et élégants. Sans doute est-ce la joie de la paternité qui m’a apporté la sagesse et qui me donne le plaisir et l’envie de faire des vins plus précis, avec du volume, aériens, envoûtants au détriment de vins trop discrets.
Je définis mes vins comme purs, précis, droits, minéraux. Des vins qui ont une âme avec des cépages de caractère.
Je suis un vigneron fier de son terroir et de ses vins, passionné, droit dans ses bottes pour qui la rigueur et le franc parler sont des maîtres-mots».
Parole de vigneron, Jérôme Coursodon.
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